03/10/2012
Sir Alex a trouvé la formule
Carles Puyol qui gît au sol, le bras en forme de Z, le visage ulcéré par la douleur. C'est l'image qui a marqué cette deuxième journée de la Ligue des champions 2012-2013. Capitaine exemplaire d'engagement et de professionnalisme, le chevelu catalan ne méritait pas pareille poisse, lui qui revenait tout juste de blessure.
Heureusement, le football ne se résume pas à des images choquantes. Il est aussi parfois fait d'associations brillantes. Lorsque j'ai appris cet été que Robin Van Persie s'était fait débaucher par Manchester United, je me suis tout de suite interrogé sur sa compatibilité avec le génial Wayne Rooney. Si ces deux joueurs diablement efficaces parvenaient à s'entendre, l'Europe du football aurait des jours merveilleux devant elle. (Je tiens à préciser que ce jugement est, pour une fois, totalement objectif: je suis un supporter sans faille des seuls et uniques Reds).
L'increvable Alex Fergusson m'a donné la plus belle des réponses mardi soir. Associés pour la première fois d'entrée, les deux bougres ont sorti ManU d'un match piège en Roumanie. Un mouvement qui cherche perpétuellement la verticalité, fait de déviations et de subtilités sans fioritures: exactement à l'image du jeu des deux hommes, puissance deux. (Oui, je viens de faire un chiasme).
Deux assists pour Rooney, deux buts pour Van Persie: voilà le bilan de la soirée. «J'ai déjà inscrit 7 buts depuis que je joue ici, mais seulement un assist, a déclaré le Dutchman à la fin de la rencontre. Il m'en faut plus!» Wayne Rooney n'en demande pas moins.
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01/10/2012
Problème lexical
Ce week-end, j'ai vu le Servette FC toucher le fond. Enfin je dis «toucher le fond», mais je cherche un mot plus lourd, plus fort. Je ne trouve pas. Je suis confronté au même ennui que la plupart des éditorialistes en Suisse romande: après à la «dérive», il y a «couler», puis «sombrer», pour enfin «toucher le fond». Mais ensuite? Ah oui, ensuite la spirale négative, dans la logique sportive, prend fin et le rafiot «rebondit» vers la surface pour «sortir la tête de l'eau».
Sauf que, problème lexical sans précédent dans ma courte carrière, le navire «grenat» semble vouloir s'enterrer encore plus profond que la fosse des Mariannes, dans des abîmes inconnues du lexique traditionnel des journalistes sportifs. Ces marins d'eau douce ne vont tout de même pas nous forcer à réinventer notre beau métier?!? Non mais, quelle insolence!
Une insolence que les Servettiens devraient retrouver sur le terrain. Pas facile me direz-vous, lorsqu'on est paralysé par le doute. Comment se désinhiber? Je discutais avec un collègue ce matin qui me soutenait qu'il n'avait jamais eu besoin de boire pour s'amuser. «Quelle chance!» lui disais-je non sans une certaine envie après avoir jeté un regard catastrophé sur mon compte en banque. Et si les Servettiens buvaient quelques verres de blanc avant leur prochain match, histoire d'oublier leurs appréhensions?
A mon humble avis, dans la situation qui est la leur actuellement, ils n’ont pas grand chose à perdre en essayant l'ivresse comme remède à la crise. Sans oublier que, fière chandelle pour la corporation, les journalistes romands pourront réutiliser des expressions qui leur sont familières.
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07/09/2012
Et si Tami tentait le pari?
Servette se cherche un coach. Le projet fondé sur la continuité du Président Quennec connait déjà un premier coup d'arrêt. Dieu seul sait si ce dernier (enfin premier, vous me suivez) aidera le club du bout du lac à sortir la tête de l'eau.
Soit dit en passant, la température du Léman n'est depuis quelques jours plus vraiment propice à la baignade, les Servettiens feraient mieux de s'en rendre compte. Tant qu'à sortir le chef de l'eau, autant directement aller se sécher histoire de ne pas prendre froid. Car l'été est fini, et l’hiver est rude lorsqu’on a un pied en Challenge League. Parenthèse close.
Voilà donc notre bienfaiteur canadien qui cherche un homme de confiance, bien sous tout rapport, moderne (cf: le billet du dévoué secrétaire), et surtout, pas trop cher.
Mon petit doigt, bien lui en a pris, m'a soufflé le nom du candidat idéal. Du haut de son statut d'auriculaire, on peut lui faire confiance. Roulement de tambour, donc: Pierluigi Tami.
Le coach des M21 arrive à la fin d'un cycle avec son équipe. Il n'a plus rien à prouver à ce niveau. Il est temps pour lui de donner une nouvelle orientation à sa carrière et de franchir un palier.
Ne nous y trompons pas: le niveau des joueurs servettiens n'est pas supérieur à celui des «Rougets». Mais pour aspirer à devenir un «vrai» coach reconnu au niveau national, il doit connaître le succès en Super League.
Suffira donc à Pierluigi Tami de sauver Servette de la relégation cette année pour lancer définitivement sa carrière en club. Un jour peut-être il pourra prétendre au trône de Gottmar. Ambition suprême et légitime.
Sa connaissance du marché (je déteste ce mot) suisse, son discours moderne, sa connivence naturelle avec les jeunes, et son envie - peut-être - de changement ont tout pour séduire les dirigeants «grenat».
Allez Pierluigi, tentez le pari et envoyez donc, comme tant d'autres, votre candidature spontanée. Pas sûr que les dirigeants servettiens, trop occupés à rédiger le manifeste du football moderne (œuvre inachevée), ait eu le temps de penser à vous.
15:01 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)