14/05/2012
Sacré Pippo
Pippo Inzaghi a définitivement tiré sa révérence. Il dit au revoir au football de haut niveau à 38 ans et après 11 années de bons et loyaux service du côté de l'AC Milan.
Pour son dernier match, Pippo a battu un record tout à fait représentatif de sa formidable carrière. En inscrivant un but face à Novara, Inzaghi a porté à 36 le nombre d'équipes différentes face auxquelles il a marqué en Serie A. Alors que le championnat italien de première division ne compte que 20 membres durant une saison régulière.
Un enchaînement contrôle de la poitrine et frappe du droit comme nouvelle preuve de son réalisme hors du commun, désormais entré dans la légende.
Porté en triomphe par ses coéquipiers, Super Pippo n'a pu contenir ses larmes. Cette saison, le Milan a perdu plus que le titre, plus qu'un joueur.11:56 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)
02/05/2012
Barça, la fin d'un cycle?
Dans le football comme dans la vie, tout est affaire de cycle. La nature nous le rappelle chaque année: éternel recommencement, et pourtant éternel émerveillement devant l'obstination du vivant à se renouveler.
Avec le départ de Pep Guardiola, le Barça met fin à quatre année de règne sans conteste sur l'Europe du football. Une souveraineté impressionnante autant par sa durée que par son panache.
Et maintenant, la fin? C'est probable, tant le charisme de Guardiola inculquait un supplément d'âme à cette équipe de Barcelone de tous les superlatifs.
Pas moins de 13 titres en quatre années, et peut-être un 14e après la finale de la Coupe du Roi le 25 mai face à Bilbao, que demander de plus? Les socios du Barça sont habitués au rythme effréné de leur équipe, leurs ambitions devront sans doute être revues à la baisse.
Quoique. Oui quoique, car le successeur de Pep Guardiola n'a pas été choisi par hasard ou par défaut. Tito Vilanova côtoie le sortant depuis ses débuts à la tête du Barça B, en 2007. Fidèle homme de l'ombre, il connait mieux que personne la cuisine interne de l'élite footballistique catalane.
Cela ne vous rappelle-t-il pas quelqu'un? Moi si. Un certain Heiko Vogel. Assistant du respecté Thorsten Fink, il avait été propulsé à la tête de la première équipe bâloise lors du départ de l'Allemand pour Hambourg. Personne ne le connaissait vraiment, et pourtant il a triomphé.
Pourquoi? Car il connaissait l'équipe, son fonctionnement et ses protagonistes, mieux que personne. Inconnu du grand public, il ne l'était pas de ses joueurs. Il avait leur confiance avant d'entrer en fonction, et il su la conserver après.
Comme quoi, miser sur la continuité, au détriment d'un grand nom pompeux, peut s'avérer payant. L'avenir dira si le Barça a fait le bon choix.
15:27 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)
30/04/2012
Le flair d'Alves
Le match entre Servette et YB s'est terminé dans la confusion générale. La faute aux nerfs fébriles des uns et des autres. Il ne s'agit pas ici de polémiquer sur une scène qui, malheureusement, fait partie du football. Qu'elle nous répugne ou non.
Le présent billet vient uniquement saluer le formidable flair de Joao Alves. Face à une équipe bien meilleure sur le papier, qui plus est dotée de tous ses éléments valides, Servette, avec pas moins de cinq blessés et deux suspendus, a arraché la victoire. Sur le fil, tendu par Joao Alves lui-même.
En lançant le jeune Ludovic Paratte, a peine vingt printemps au compteur, le technicien portugais a eu fin nez. Une de ces inspirations qui peine à trouver une explication dans la sphère du rationnel. Et qui pourtant fait toute la différence.
Non, le football n'est pas une science exacte - ceux qui ont déjà parié sur le résultat d'un match le savent mieux que personne - où l'audace est parfois récompensée. En aseptisant à mourir le jeu des "grenat", Joao Carlos Pereira voulait lui donner une assise, une stabilité. Quitte à perdre son panache dans la bataille. Etrange stratégie lorsque le maintient est assuré, soit dit en passant.
Joao Alves a su redonner en quelques jours aux joueurs servettiens cette confiance sur laquelle ils n'osaient plus s'appuyer. Résultat: jouerie et solidarité retrouvées. Quelle belle leçon de football.
A tous les techniciens: faites sentir à vos pupilles toute la confiance que vous leur portez, elles vous le rendront bien!
17:19 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)