Florian Müller est journaliste sportif

C'est quand le jeu devient dur que les durs deviennent bons
Analyses et opinions sur le football

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08/11/2012

I just can't get enough

Les chants des supporters anglo-saxons sont les meilleurs que la planète football puisse enfanter. D'abord parce qu'ils sont repris en chœur par toute l'assistance, tribune VIP comprise, ensuite parce qu'ils sont toujours librement inspirés par la noble école de la pop des îles britanniques.


A deux reprises hier soir le Celtic Park tout entier s'est fait une joie d'entonner le tube de Depeche Mode «I just can't get enough». Le synthé à la réverbe désenchantée a été remplacé par des onomatopées d'ivrogne, les paroles ont été customisée à la gloire du club catholique de Glasgow, mais la sémantique reste la même: «jamais, on en aura jamais assez».


Le Barça, pas dans un grand soir, s'est cassé les dents sur des Ecossais portés par tout un peuple. Le seul jeu des Catalans n'a - pour la première fois de la saison - pas fait le poids. Abnégation, courage, ténacité, rigueur: voilà des valeurs tout aussi nobles dans le football que la technique, la jouerie et la créativité. Lionel Messi et ses acolytes avaient pourtant été prévenus il y a deux semaines de cela, mais ils ont à nouveau trébuché sur le panache des Bhoys.


Dans la clameur d'un Celtic Park au paroxysme de la félicité, une étrange impression a envahi la chaleur de cette fraîche nuit de novembre. Comme si les joueurs du Barça, habitué au doux ronron du Camp Nou, en demandaient encore. Ah, Depeche Mode, quand tu nous tiens. Rod Stewart le sait mieux que personne.

11:20 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (1)

15/10/2012

Deux poids, deux mesures

Ottmar Hitzfeld a donc adressé un doigt d'honneur à un arbitre. Digitus impudicus diraient nos ancêtres les Romains, qui voyaient en ce majeur dressé une évocation visuelle d'une pénétration sexuelle honteuse ou dégradante. Merci Ottmar, grâce à toi j'en sais enfin plus sur ce geste vieux comme le monde.


Sur le fond comme sur la forme - tristement - rien de choquant dans un milieu où les insanités sont monnaie courante. Qu'on les cautionne ou non, les provocations font partie intégrante du jeu. Les footballeurs sont très suceptibles dès que leur virilité est remise en question. Résultat, les agaceries ciblent souvent la zone qui se trouve en-dessous de la ceinture. De là à y voir un complexe...


Trêve de considérations universalistes, revenons à nos moutons noirs helvétiques. Je me rappelle d'un certain Michel Morganella. Pendant les Jeux Olympiques de Londres, il avait gazouillé des insultes au peuple coréen par le biais de son compte twitter. Le jeune Valaisan, pas malin pour un sou, s'était fait signifier le chemin de Chippis fissa par les dirigeants de Swiss Olympic. «Nous condamnons de la manière la plus ferme cette offense et cette atteinte à la dignité», avaient justifié les cadres du jeune Iroquois.


Alors, certes, l'ASF et Swiss Olympic sont des organismes indépendants. Pour autant, les valeurs du sport ne sont-elles pas universelles? Il m'avait semblé comprendre un truc dans le genre...


Oui, un doigt d'honneur est une offense et une attenite à la dignité. Les dirigeants du football suisse se contentent pourtant, comme trop souvent, de ne pas «anticiper». «C’est désormais à la FIFA de se prononcer. On ne veut pas punir deux fois M. Hitzfeld.»


La carrière du maladroit et fougueux Michel Morganella ne fut pas loin d'être brisée par l'opprobe de la vox populi. Quid de celle de l'expérimenté et montone Ottmar Hitzfeld? Les Romains, déjà, ne prêtaient leur indulgence qu'aux riches.

12:05 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

11/10/2012

L’hôpital se fout de la charité

Rien ne m'exaspère plus que d'entendre Pepe se plaindre du comportement de ses adversaires. Les joueurs du Barça seraient des comédiens, que les arbitres devraient sanctionner sévèrement.

Venant d'un gars qui devrait se faire expulser (en moyenne) 2,3 fois par match, c'est un peu fort de café.

Peut-être est-ce là une habile stratégie pour tenter de faire oublier sa grossière erreur défensive sur le premier but de Lionel Messi lors du Clasico dimanche dernier? Mais c'est sans doute lui attribuer trop d'intellect que d'imaginer pareille manœuvre.

Perso, si j'étais joueur pro - ne riez pas, parfois j'en rêve la nuit, et c'est plutôt réaliste -, et que je voyais Pepe me charger, je crois que je m'écroulerais tout de suite, même s'il se trouvait encore à cinq mètres de moi. N'y voyez pas une vile tentative de simulation, mais juste l'expression de mon instinct de survie.

Alors s'il vous plaît M. Pepe, arrêtez de voir des comédiens partout. Vos adversaires connaissent tout bonnement vos antécédents. Résultat: dès qu'ils vous voient approcher, ils ont peur pour leur vie. Et c'est sans doute le plus beau compliment qu'ils puissent vous faire.

 

17:48 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

10/10/2012

Le courage fait homme

Il est des histoires qui servent d'exemple. On les appelle paraboles. Rien avoir avec les antennes qui fleurissent sur nos balcons, si ce n'est qu'elles servent à voir plus loin.


La nature humaine n'est que trop rarement exemplaire. La chair est faible et paresseuse, c'est ainsi. Surmonter la nature profonde de son être intérieur est un combat de chaque instant.


La vie d'Eric Abidal est une allégorie des temps modernes. «Le courage fait homme», voilà un titre qui lui conviendrait.


Frappé par un terrible cancer du foie, le Français du FC Barcelone a subi une greffe en avril dernier. Une intervention de plus de neuf heures, qui s'était prolongé jusque tard dans la nuit. Le donneur n'était autre que son cousin, et les pronostics loin d'être encourageants.


Hier, soit le mardi 9 octobre, le FC Barcelone balançait un communiqué anodin sur son site internet. «Eric Abidal suit actuellement un stage dans les Pyrénées, au Val d'Aran. Sous la houlette du physiothérapeute du club, le défenseur blaugrana âgé de 32 ans enchaîne courses et travail avec le ballon.» Moins de six mois après sa lourde opération, Eric Abidal remet l'ouvrage sur le métier.


Le Français a tout gagné au long de sa carrière. A son âge, personne ne lui raconte des histoires: il ne regagnera sans doute jamais sa place de titulaire, d'autant plus qu'il serait désormais barré par le fougueux Jordi Alba, embauché cet été.


Le numéro 22 catalan n'en a que faire. Pour son cousin, pour le public du Camp Nou - qui à chaque 22e minute entonne son nom, un peu pour lui aussi. Il fera tout pour revenir, peu importe l’énergie qu’il devra investir. «Abi» deviendra un symbole de la volonté comme force première de la nature. Une leçon pour tout un chacun.


Au courage, il a gagné sa lutte contre sa maladie. Au courage, il a gagné sa place dans nos cœurs.

11:17 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

08/10/2012

Jouez avec vos émotions

La Casa du Deportivo, un rien désuète, affiche déjà complet bien avant le début de la rencontre. La cuisine fulmine, débordée par l'effluve du temps qui passe et qui rapproche irrémédiablement de l'instant fatidique.

C'est le lot insupportable de l’avant-match: pression exponentielle de l'insaisissable instant, ou quand la cigarette qui se consume demeure le seul rapport concret à la temporalité. 

Puis, tout s’enchaîne bien trop vite. Le temps qui ne voulait pas avancer s’emballe sans crier gare. Madrilistes et Barcelonistes se rendent coup pour coup, façon Ronaldo et Messi. Quand l'un exulte, l'autre cherche du regard un vain réconfort au fond de son verre. La réciproque ne sera que plus exubérante, histoire d'envoyer la fierté du rival valdinguer, loin. Sa mine déconfite n'est-elle pas encore plus jouissive que le sain bonheur du vainqueur?

Au final, tout s'équilibre. Chaque camp a poussé le même nombre d'onomatopées provocantes, fumé le même nombre de cigarettes, et perdu le même nombre de cheveux. Faisant fi de toutes les prédispositions génétiques. 

Ronaldo et Messi se quittent dos à dos, Juan et Abel se quittent ventre à ventre, en claquant une dernière bise en guise de confiteor. Personne n'est vraiment content, personne n'est vraiment triste. Mais tous ont purgé leurs émotions. La catharsis du Clasico opère infailliblement sur celui qui ne craint pas de s'abandonner à ses transports.

 

11:10 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

04/10/2012

Le PSG se mesure à l'Europe

Sur la dernière décennie, le FC Porto s'est fait une place de choix dans l'Europe du football. Révélateur de talents, formateur d'expérience, le Dragon pratique derechef un football référence, fait de continuité et de pragmatisme, sans perdre un goût certain et précieux pour la folie.

Le PSG qatari s'est mesuré à cette solidité de tous les instants. A ce haut niveau qui ne tolère pas la moindre faille, 90 minutes durant, où la bataille du milieu de terrain constitue le nerf de la guerre. Si Marco Verratti impressionne la L1, à la relance comme à la récupération, il est encore trop court pour la Ligue des champions. Du haut de ses 19 ans, il n'a pas encore l'épaisseur psychologique d'un Sergio Busquets. Rien de plus normal d'ailleurs. Mais c'est ce à quoi il doit tendre pour sécuriser les Parisiens.

«Un Porto au goût amer», titrait ce jeudi matin nos confrères de L'Equipe. Il s'annonçait doux et euphorisant: le breuvage - classe européenne - proposé par Carlo Ancelotti mérite encore un peu de maturation. Mais les ingrédients sont là. Sakho et Matuidi ont été impeccables, Sirigu aussi. Etonnement, ce sont ceux dont on critiquait le manque d'expérience au plus haut niveau qui ont répondu présent.

Ma foi, c'est inexorable. Le succès du PSG va devoir se contenter d'être une science aussi inexacte que les ailes de pigeons de Zlatan Ibrahimovic. Sorti de nulle part, personne ne sait véritablement jusqu’où il ira.

 

11:17 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

03/10/2012

Sir Alex a trouvé la formule

Carles Puyol qui gît au sol, le bras en forme de Z, le visage ulcéré par la douleur. C'est l'image qui a marqué cette deuxième journée de la Ligue des champions 2012-2013. Capitaine exemplaire d'engagement et de professionnalisme, le chevelu catalan ne méritait pas pareille poisse, lui qui revenait tout juste de blessure.


Heureusement, le football ne se résume pas à des images choquantes. Il est aussi parfois fait d'associations brillantes. Lorsque j'ai appris cet été que Robin Van Persie s'était fait débaucher par Manchester United, je me suis tout de suite interrogé sur sa compatibilité avec le génial Wayne Rooney. Si ces deux joueurs diablement efficaces parvenaient à s'entendre, l'Europe du football aurait des jours merveilleux devant elle. (Je tiens à préciser que ce jugement est, pour une fois, totalement objectif: je suis un supporter sans faille des seuls et uniques Reds).


L'increvable Alex Fergusson m'a donné la plus belle des réponses mardi soir. Associés pour la première fois d'entrée, les deux bougres ont sorti ManU d'un match piège en Roumanie. Un mouvement qui cherche perpétuellement la verticalité, fait de déviations et de subtilités sans fioritures: exactement à l'image du jeu des deux hommes, puissance deux. (Oui, je viens de faire un chiasme).


Deux assists pour Rooney, deux buts pour Van Persie: voilà le bilan de la soirée. «J'ai déjà inscrit 7 buts depuis que je joue ici, mais seulement un assist, a déclaré le Dutchman à la fin de la rencontre. Il m'en faut plus!» Wayne Rooney n'en demande pas moins.

09:45 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

01/10/2012

Problème lexical

Ce week-end, j'ai vu le Servette FC toucher le fond. Enfin je dis «toucher le fond», mais je cherche un mot plus lourd, plus fort. Je ne trouve pas. Je suis confronté au même ennui que la plupart des éditorialistes en Suisse romande: après à la «dérive», il y a «couler», puis «sombrer», pour enfin «toucher le fond». Mais ensuite? Ah oui, ensuite la spirale négative, dans la logique sportive, prend fin et le rafiot «rebondit» vers la surface pour «sortir la tête de l'eau».


Sauf que, problème lexical sans précédent dans ma courte carrière, le navire «grenat» semble vouloir s'enterrer encore plus profond que la fosse des Mariannes, dans des abîmes inconnues du lexique traditionnel des journalistes sportifs. Ces marins d'eau douce ne vont tout de même pas nous forcer à réinventer notre beau métier?!? Non mais, quelle insolence!


Une insolence que les Servettiens devraient retrouver sur le terrain. Pas facile me direz-vous, lorsqu'on est paralysé par le doute. Comment se désinhiber? Je discutais avec un collègue ce matin qui me soutenait qu'il n'avait jamais eu besoin de boire pour s'amuser. «Quelle chance!» lui disais-je non sans une certaine envie après avoir jeté un regard catastrophé sur mon compte en banque. Et si les Servettiens buvaient quelques verres de blanc avant leur prochain match, histoire d'oublier leurs appréhensions?

A mon humble avis, dans la situation qui est la leur actuellement, ils n’ont pas grand chose à perdre en essayant l'ivresse comme remède à la crise. Sans oublier que, fière chandelle pour la corporation, les journalistes romands pourront réutiliser des expressions qui leur sont familières.

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07/09/2012

Et si Tami tentait le pari?

Servette se cherche un coach. Le projet fondé sur la continuité du Président Quennec connait déjà un premier coup d'arrêt. Dieu seul sait si ce dernier (enfin premier, vous me suivez) aidera le club du bout du lac à sortir la tête de l'eau.


Soit dit en passant, la température du Léman n'est depuis quelques jours plus vraiment propice à la baignade, les Servettiens feraient mieux de s'en rendre compte. Tant qu'à sortir le chef de l'eau, autant directement aller se sécher histoire de ne pas prendre froid. Car l'été est fini, et l’hiver est rude lorsqu’on a un pied en Challenge League. Parenthèse close.


Voilà donc notre bienfaiteur canadien qui cherche un homme de confiance, bien sous tout rapport, moderne (cf: le billet du dévoué secrétaire), et surtout, pas trop cher.


Mon petit doigt, bien lui en a pris, m'a soufflé le nom du candidat idéal. Du haut de son statut d'auriculaire, on peut lui faire confiance. Roulement de tambour, donc: Pierluigi Tami.


Le coach des M21 arrive à la fin d'un cycle avec son équipe. Il n'a plus rien à prouver à ce niveau. Il est temps pour lui de donner une nouvelle orientation à sa carrière et de franchir un palier.


Ne nous y trompons pas: le niveau des joueurs servettiens n'est pas supérieur à celui des «Rougets». Mais pour aspirer à devenir un «vrai» coach reconnu au niveau national, il doit connaître le succès en Super League.


Suffira donc à Pierluigi Tami de sauver Servette de la relégation cette année pour lancer définitivement sa carrière en club. Un jour peut-être il pourra prétendre au trône de Gottmar. Ambition suprême et légitime.


Sa connaissance du marché (je déteste ce mot) suisse, son discours moderne, sa connivence naturelle avec les jeunes, et son envie - peut-être - de changement ont tout pour séduire les dirigeants «grenat».


Allez Pierluigi, tentez le pari et envoyez donc, comme tant d'autres, votre candidature spontanée. Pas sûr que les dirigeants servettiens, trop occupés à rédiger le manifeste du football moderne (œuvre inachevée), ait eu le temps de penser à vous.


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14/05/2012

Sacré Pippo

Pippo Inzaghi a définitivement tiré sa révérence. Il dit au revoir au football de haut niveau à 38 ans et après 11 années de bons et loyaux service du côté de l'AC Milan.

Pour son dernier match, Pippo a battu un record tout à fait représentatif de sa formidable carrière. En inscrivant un but face à Novara, Inzaghi a porté à 36 le nombre d'équipes différentes face auxquelles il a marqué en Serie A. Alors que le championnat italien de première division ne compte que 20 membres durant une saison régulière.

Un enchaînement contrôle de la poitrine et frappe du droit comme nouvelle preuve de son réalisme hors du commun, désormais entré dans la légende.

Porté en triomphe par ses coéquipiers, Super Pippo n'a pu contenir ses larmes. Cette saison, le Milan a perdu plus que le titre, plus qu'un joueur.

11:56 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

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